Cette semaine, nous tenions à vous présenter Camille, qui s’est relocalisée avec ses parents et deux frères et sœurs plus jeunes de Fort-de-France, sous les tropiques, à Montréal, en plein hiver québécois… Nous espérons que son témoignage vous aidera à réconcilier vos adolescents avec l’idée de votre relocalisation au Québec!

“Déménager, changer de pays, de culture représente un bouleversement à bien des égards pour vous mais aussi pour vos enfants. Pour les plus jeunes, ce changement est sans doute plus facile à vivre, mais qu’en est-il de leurs aînés ? Comment votre fils de 16 ans va-t-il s’adapter à son nouveau lycée ? Comment votre fille de 18 ans va-t-elle faire face à la perte de ses repères ?

Il serait utopiste de penser que ce changement se fera sans angoisse ou appréhension, mais il serait inutile de trop s’en inquiéter.  Je m’appelle Camille, j’ai 19 ans, et j’ai moi-même vécu cette expérience, il y a un peu plus de deux ans alors que je m’apprêtais à faire ma rentrée en classe de Première S. Comme vos enfants, j’ai laissé derrière moi mes amis, mes repères, mes habitudes, mon monde.  Et comme vos enfants bientôt, j’ai reconstruit ma vie à Montréal,  et je ne la changerai pour rien au monde.

Il est clair que le début n’est pas facile, on découvre une nouvelle culture, une nouvelle mentalité, à laquelle on n’est pas habitué. On se pose beaucoup de questions : Vais-je me faire d’aussi bons amis que ceux que j’ai laissés derrière moi ? Non, assure-t-on alors fermement. Comment vais-je m’habiller en hiver ? Je vais certainement mourir de froid… Que font les jeunes de mon âge pour s’occuper lorsque les températures sont les plus basses ? Hibernent-ils ? Quelles sont leurs routines, leurs activités et magasins préférés ? Et si je n’aime pas le hockey ? Vais-je réussir à m’y adapter ?


Crédit Photo : Camille Lauriol

La première chose qu’il faut savoir c’est que les Québécois sont particulièrement accueillants, ouverts, et chaleureux. Ils feront leur possible pour vous permettre de vous adapter au mieux. De plus, Montréal étant une ville hétéroclite, il y a de nombreuses communautés immigrantes françaises, chinoises, britanniques, arabes, italiennes… On ne peut qu’y trouver son compte ! Je me suis inscrite dans une école française internationale, et ai donc eu la chance de pouvoir rencontrer des représentants de chacune de ces nationalités et de pouvoir m’en faire de très proches amis.

Vos enfants se rendront vite compte que Montréal est la ville idéale pour des adolescents. Il y a tellement à faire, tellement à découvrir ! Et ce, dans un environnement vraiment rassurant, puisque la ville est reconnue comme étant l’une des plus sécuritaires au monde. Il faut, bien entendu, rester prudent en tout temps, mais il n’y a jamais grand-chose à craindre, le taux de criminalité étant particulièrement bas. On peut donc partir à la découverte de la ville en toute tranquillité.

Montréal regorge de petits cafés insolites, de festivals tout au long de l’année, de petites boutiques farfelues, d’immenses centres commerciaux qui n’en finissent pas et dans lesquels on aime se perdre, de parcs magnifiques pour une sortie à vélo entre amis un dimanche après-midi… Il y a des cinémas en anglais pour les plus motivés, des grands ballets au Quartier des Spectacles, des matchs de hockey au Centre Bell retransmis dans les restaurants-bars dans une ambiance incroyablement chaleureuse. Il y a la patinoire ouverte toute l’année, le parc d’attraction accessible en métro, les bibliothèques immenses des universités, ou les Starbuck’s pleins à craquer d’étudiants révisant leurs examens. Non, vraiment, à 17 ou 18 ans on ne s’ennuie jamais à Montréal, aucune inquiétude à avoir de ce côté.”